Les bouchons sont des restaurants typiquement lyonnais. Ces enseignes sont réputées pour leur convivialité et le maintien des spécialités de la région et de ses traditions. Elles maisons sont apparues au XIXème siècle et ont connu un véritable essor avec les canuts. Aujourd’hui, les bouchons reviennent sur le devant de la scène et offre une cuisine et une ambiance authentiques.

Bouchons et canuts

Le nom « bouchon » résulterait de l’habitude des propriétaires de cabarets. A défaut d’enseigne lumineuse, ces derniers accrochent des bottes de branchage à la porte pour démarquer leur établissement. Dans le dialecte local, ces branchages sont appelés « bousche ».

Au XIXème siècle, des mères lyonnaises (cuisinières) tenaient les bouchons. Ce sont les lieux de rendez-vous de la gent masculine : bourgeois, employés, ouvriers. L’histoire des bouchons est intimement liée à celle des canuts. Le textile est alors d’une grande importance dans le centre lyonnais. Les tisserands se rendent alors dans ses établissements pour déguster le fameux mâchon, pour y casser la croute le matin ou encore pour se retrouver autour d’une bonne bouteille de vin après leur journée de travail. Les premiers bouchons ont ouvert leurs portes au cœur des quartiers des canuts sur la bute de la presqu’île appelé la Croix Rousse, dans le quatrième arrondissement lyonnais.

Les bouchons se distinguent par leur convivialité. Actuellement, de nombreux bouchons essaient de reproduire cette ambiance authentique à Lyon. Avec le temps, les bouchons ont même essaimé un peu partout dans l’ancienne capitale des Gaules mais nous vous recommandons tout de même de vous munir d’un guide pour vous diriger vers les meilleures adresses. Des lieux comme la rue mercière dans le centre sont de véritables concentrés de Bouchons. Ils n’y sont pas forcément bon marché mais, en général, la qualité est au rendez-vous.

Les bouchons lyonnais nés des ateliers de canuts et des ouvriers tisserands au cœur du XIXe siècle

Cuisine traditionnelle

Un bouchon  n’en saurait être un s’il ne propose pas des spécialités lyonnaises. Préparez donc vos papilles à (re)découvrir les plats typiques de Lyon, car l’idée consiste à perpétuer la tradition culinaire. Au menu, vous serez invité à déguster des quenelles, rognons, volaille aux morilles, poulet au vinaigre, andouillette à la ficelle, etc. Si l’occasion ne s’est pas encore présentée, il sera aussi temps de goûter de la cervelle de canut, tablier de sapeur ou encore des clapotons. Tous ces bons plats seront accompagnés de bon vin. Vous aurez un large choix de grands crus.

Véritables institutions de la gastronomie lyonnaise, il est apparu primordial de perpétuer les bouchons, en mettant ces établissements à la hauteur de leur réputation. L’idée est qu’il ne suffit pas d’une nappe à carreaux rouges et blancs, d’un menu sur ardoise et d’une décoration pour faire un bouchon. Il faut aussi un chef et une clientèle régulière pour faire tourner l’établissement. Des restaurateurs et même des chefs étoilés se sont lancés dans l’aventure. Vous aurez donc le plaisir de choisir entre des enseignes modernes, chic ou encore vintage. Pour préserver ce patrimoine culturel lyonnais et maintenir le niveau de qualité des bouchons, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon a mis en place un label. Les enseignes certifiées affichent donc sur leur devanture le logo « Les Bouchons Lyonnais ».